recettes sucrées

La génoise plume de ma soeur… en vidéo !

Par Nathalie, le octobre 12, 2011

Mais qui m’a mis à la cuisine?

Si ma cuisine aujourd’hui est complètement inspirée de celle de ma mère, celle qui m’a torturée pour que j’arrête les produits surgelés et les fast-foods ( oui oui, TORTUREE ! Et elle est très forte ! ), c’est ma soeur.
J’ai le souvenir impérissable de ma première religieuse au chocolat, mangée avec elle en cachette dans sa chambre car elle était passée discrètement dans une boulangerie avec un peu de notre argent de poche. Je crois que c’est à partir de ce jour là que je n’arrive pas à la contredire. Je sais qu’à côté, elle a de très bons arguments.

La cuisine est venue naturellement à ma soeur. On ne sortait pas alors elle traduisait sa frustration dans la cuisine familiale. C’est là qu’elle m’a fait des gâteaux à la pomme, des tartes au citron meringuées, des quiches… Je la regardais s’afférer ( mais pas trop, on sait trop bien qu’il ne faut pas déranger les femmes en cuisine ) et je comprenais déjà qu’il y avait une autre forme de cuisine, il y avait la cuisine vietnamienne de ma mère et ces instants de découvertes incessantes à ses côté.

Ma soeur, plus grande que moi de 10 ans, est devenue naturellement une femme avant moi, et un jour, elle est partie de la maison. J’ai comblé le vide en commençant à m’ouvrir vers l’extérieur, m’interesser ce qui se fait autre part, et en craquant devant les boulangeries pour en ressortir avec une religieuse ou un fraisier. Ca me rappelait ces moments, avec elle.

Un jour, je passe chez elle, et elle me tire à la cuisine. Elle a une trouvé la recette parfaite pour ses gâteaux. La « génoise plume ». Je la regarde faire avec de grands yeux. Plus tard dans la soirée, je me retrouve à me diriger comme un zombie, les deux bras devant moi, hypnotisée par les odeurs sortant du four.

Elle sort son gâteau fumant. Il a gonflé, il est doré, la croûte brille légèrement. J’ai compris quelque chose en croquant dedans. Déjà c’est super bon, c’est clair. Mais brillait dans les yeux de ma soeur comme la réussite d’un long périple.

Quelques temps après, le jour de mes 18 ans, je reproduis cette recette pour faire un fraisier. Je ne me suis plus jamais arrêtée.

Ce jour là, à Masterchef, quand j’ai ouvert la boîte mystère, j’ai su que c’était le bon moment de la mettre à l’honneur, à ma grande soeur chérie. Et si le jury n’aimait pas cette génoise, je n’avais plus qu’à rendre mon tablier et à bouder la cuisine à jamais…

Heureusement pour moi, j’ai été coup de coeur.

Je vous propose de regarder la recette de cette Génoise Plume magique. Et puis aussi, en passant, embrasser ma soeur que j’aime tant et à qui je dois tout.

NOTE : La « Génoise Plume » de ma soeur est normalement nature, sans riz soufflé, sans crème de marron. A vous de l’agrémenter comme vous désirez ! Ca peut être une base parfaite pour des muffins, de cupcakes…

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